La révolution numérique a transformé le secteur bancaire. Ces vingt dernières années, les banques traditionnelles ont dû repenser leur mode de fonctionnement ainsi que leurs services pour répondre à la nouvelle concurrence des banques en ligne et mobiles.
Elles doivent maintenant faire face à une transformation sans précédent du secteur financier avec l’avènement de la Fintech, ces start-ups innovantes qui utilisent les nouvelles technologies au service de la finance.
Le comportement et les attentes des clients ont évolué
La démocratisation d’Internet et du téléphone mobile a bouleversé les habitudes de consommation des Français. Ils sont devenus ultra-connectés et adeptes du 100% en ligne, alors qu’il y a seulement une dizaine d’années auparavant, il se rendaient en agence pour de nombreuses opérations financières.
Les clients deviennent de plus en plus exigeants et ne veulent pas perdre de temps.
En effet, nos modes de vie ont changé. La cadence ne cesse d’augmenter. Nous avons pris l’habitude d’avoir accès à la plupart des produits et services en seulement quelques clics sur Internet. La banque ne fait pas exception.
A l’ère de l’information, tout est disponible sur Internet. Un sondage effectué par Deloitte démontre que 32% des Français estiment en savoir plus que leur banquier en matière de gestion de budget. Ainsi, le rôle et les compétences du conseiller traditionnel sont remis en cause.
Les banques en ligne ont transformé le secteur bancaire
Au début des années 2000, de nouveaux acteurs bancaires ont profité des nouvelles technologies disruptives. Il s’agit des banques en ligne tel que ING Direct ou Boursorama qui se sont introduites sur le marché avec une offre 100% en ligne et des frais bancaires presque inexistants. Ces banques ont changé la donne.
Elles ont permis aux Français d’effectuer la totalité de leurs opérations bancaires en ligne, sans devoir se déplacer en agence.
Un gain de temps inespéré dans nos vies de plus en plus remplies. Les banques en ligne ont ajouté à cela des conseillers disponibles en ligne et par téléphone sur des plages horaires élargies jusqu’à 21h et 6 jours sur 7. Ce qui permet aux plus occupés d’entre nous d’obtenir un support après une longue journée de travail.
Outre ces facilités, les banques en ligne ont remis en cause le modèle tarifaire des établissements bancaires traditionnels. En effet, n’ayant pas d’agence physique, elles fonctionnent avec des coûts fixes bien inférieurs. Ce qui leur a permis de proposer des tarifs attractifs auxquels les banques classiques ont eu du mal à faire concurrence.
La transformation nécessaire des banques traditionnelles
Face à l’évolution du comportement des consommateurs et la concurrence des banques en ligne, les banques traditionnelles se sont vues dans l’obligation de revoir leur mode de fonctionnement de manière radicale.
Alors qu’en 2010 52% des clients se rendaient en agence chaque mois, ils ne sont plus que 21% à se rendre en agence en 2015.
Les banques classiques se sont donc mises au digital en créant des filiales sur le même modèle tel que Hello Bank!, la banque en ligne de BNP Paribas créée en 2013. Il est maintenant possible d’ouvrir un compte et d’effectuer la majorité des opérations bancaires en ligne avec la plupart des banques.
Le succès de cette transformation digitale a poussé la plupart des banques à proposer de plus en plus de services en ligne. Vous pouvez à présent contracter un crédit 100% en ligne auprès de nombreux établissements bancaires, sans même devoir vous déplacer en agence.
La procédure est totalement sécurisée et se termine par une signature électronique qui dispose de la même valeur légale qu’une signature manuscrite.
L’arrivée des banques mobiles sur le marché bancaire
Avec le succès inégalable du smartphone, il n’est pas étonnant que les banques mobiles aient fait leur apparition.
En 2014, c’est Compte-Nickel qui entre sur le marché avec une offre bancaire alternative : ouverture d’un compte et obtention d’une carte bancaire chez un buraliste en quelques minutes, sans autorisation de découvert ni de crédit. Il est suivi de la start-up bancaire allemande N26 et du compte mobile C-Zam lancé par Carrefour en 2017.
Ces “néobanques” ont bouleversé le secteur bancaire et ont déjà séduit de nombreux Français. Elles permettent à leurs clients de gérer leur compte à portée de main, de débloquer leur carte bancaire en un glissement de doigt sur l’écran de leur téléphone ou bien d’être notifié lors d’un achat.
Ces banques mobiles offrent aussi des tarifs très attractifs puisque beaucoup de leurs services sont gratuits.
La Fintech révolutionnent les services financiers classiques
Popularisé par les médias, le terme “FinTech” provient de la contraction des termes “finance” et “technologie”. Il représente les start-ups innovantes qui utilisent les nouvelles technologies de l’information, du numérique et de l’intelligence artificielle pour repenser et transformer les services financiers et bancaires d’aujourd’hui.
Leur croissance ne cesse de s’accélérer ces dernières années et des millions d’euros sont régulièrement investis dans ces start-ups.
Les Fintechs ont bouleversé le secteur financier dans son ensemble. Elles ont par exemple permis le développement de nouvelles modalités de financement grâce aux plateformes en ligne de crowdfunding ou de crowdequity comme Ulule ou WiSEED.
D’autres start-ups tel que l’application Lydia transforment les modes de paiement traditionnels en permettant la réalisation de transferts financiers sans l’intermédiaire des banques. Enfin, on assiste aussi à une révolution monétaire sans précédent avec la croissance fulgurante des crypto-monnaies et de la blockchain.
Face à ces bouleversements, les banques traditionnelles doivent s’adapter au plus vite afin de ne pas devenir obsolètes. Bien que concurrencées par les fintechs, elles n’ont pas d’autres choix que de collaborer avec celles-ci afin de ne pas perdre leur situation privilégiée.
C’est pourquoi, les banques cherchent de plus en plus à racheter ou incuber ces nouvelles start-ups. Ainsi, elles éliminent la concurrence et profitent des services complémentaires proposées par la Fintech. C’est par exemple le cas du Compte-Nickel racheté par BNP Paribas ou encore Leetchi par Le Crédit Mutuel Arkéa.